Maman au foyer, j’assume
J’ai choisi d’investir dans ma famille, mon mari, mes enfants.
“Maman”, je me souviendrai toujours du premier “mama” sortit soudainement de la bouche de ma fille alors que nous étions en train de jouer ensemble. Je me souviendrai toujours de la vague d’émotion qui m’avait emportée à ce moment là. J’avais l’honneur de pouvoir répondre “oui ma chérie”. Comme pour dire “oui, c’est moi”. Je suis une maman et je remercie Dieu de m’avoir donnée cette grâce que d’être mère. Quel honneur. Il me les a confiés et je compte bien honorer cette grande mission.
La maman actuelle est prise entre deux feux. Partir travailler et culpabiliser de ne pas rester avec ses enfants. Rester auprès de ses enfants et culpabiliser de ne pas partir travailler. Ce choix vous revient. Que personne ne juge votre décision. L’essentiel est d’être en paix avec ses propres choix. Sachez qu’il y a des saisons dans une vie et qu’il est essentiel de les accueillir et de les vivre pleinement. Alors que faire ? Je ne peux y répondre à votre place. Priez pour cela, priez en couple. Dieu vous éclairera et sera le meilleur conseiller dans cette prise de décision.
Un encouragement pour vous !
Aujourd’hui, j’aimerais encourager les mamans qui ont fait le choix d’être mère au foyer pour s’occuper de leur famille. J’ai envie de vous dire que vous êtes à votre place, vous êtes à la place que Dieu a préparé d’avance pour vous. Une place privilégiée, et de choix dans la vie de vos enfants.
Pourtant, ce choix n’est pas toujours facile à assumer. J’aimerais vous partager ce moment où mon mari et moi avions décidé de faire des démarches pour faire construire notre maison. Un banquier était venu chez nous. Il remplit la paperasse habituelle : prénom, nom, âge, lieu de naissance,… profession. Fièrement, je lui répondis “je suis maman”. Sans décrocher le nez de son clavier, il ajoute “Mh-mh, je vois, vous voulez dire que vous ne travaillez pas” (s’il savait…). Il ajoute : “Donc pas de revenus”. Et voilà, à ses yeux, je ne valais rien. Je n’étais pas un bon investissement. Reste à savoir pour qui j’investis – à qui j’offre mon temps et pourquoi – et ce que je fais réellement de mes journées. Je ne brasse pas des capitaux, mais je tiens dans mes bras une petite fille d’à peine 2 ans qui a besoin de moi et de ma présence, avec qui nous vivons des temps de qualité forts qu’aucun salaire ne saurait jamais égaler. Au moment du rendez-vous, grandit dans mon ventre, mon bébé, âgé 6 mois.
Vous êtes précieuses !
Nous vivons dans une société où il est impératif de performer, où l’argent c’est le pouvoir, ta situation financière montre qui tu es. Sinon tu peux prendre ton sac (à couches) et sortir de la cour des grands. Restées sur le banc de touche, vous pourriez rapidement vous sentir dépassées face à tout cela, incomprises, et parfois même inutiles. Ok, stop les filles ! Faites taire ces pensées, et repensez à votre identité. Si aux yeux du monde vous ne valez rien, sachez qu’au yeux de Dieu vous valez de l’or, vous êtes précieuses. Si aujourd’hui, vous avez l’impression de ne pas être assez, de ne pas faire assez, prenez 3 minutes pour replacer comme il se doit toutes vos casquettes. La super-maman qui est en toi est à la fois infirmière, chef cuisinière, nutritionniste, psychologue, docteure en pédagogie positive, éducatrice, enseignante, entraîneuse sportive, supportrice, hôtesse, serveuse, technicienne de surface, chauffeuse, gardienne de la paix, juge, détective, directrice artistique, soldat du feu, chef de chantier, architecte, cow girl, indienne… Alors, vous sentez-vous toujours inutiles ? Être maman, c’est tout un art, tout un métier… tout un programme ! Ne vous dévalorisez jamais (et ne laissez personne le faire). Un papa est irremplaçable, tout comme la maman. Ensemble, vous êtes des piliers forts et stables, au sein d’une famille.
Dieu est ma source !
Que seraient ces piliers sans la présence de Dieu ? Le couple et la famille sont bénis de Dieu. Je veux le louer pour tout ce qu’il est, tout ce qu’il fait dans nos vies. Je crois fermement que Dieu pourvoit aux besoins de ses enfants fidèlement. Dieu l’a toujours fait, nous avons toujours goûté à sa fidélité, à sa grâce et n’avons jamais manqué de rien. Cela demande un pas de foi. Aujourd’hui, de nombreux couples hésitent à faire ce pas car “ce n’est pas envisageable”. Ils pensent alors, à leurs finances et leur hésitation est tout à fait compréhensible et respectable. Plus que jamais, prenons le temps de la réflexion afin que cette décision soit prise en toute sagesse et connaissance de cause. Dieu ne vous abandonnera pas.
Pour revenir à mon histoire avec le banquier. Après son départ, je savais que mon dossier était faible, mais je savais que Dieu était bien au-dessus de cette situation. Je n’ai pas eu peur, j’ai gardé la foi avec audace. Rien n’est impossible à mon Dieu. Aujourd’hui, cela fait deux ans que nous sommes dans cette maison. Je remercie le Seigneur pour sa faveur.
Rester focus !
Vous savez que ce choix d’être auprès de vos enfants, apporte une immense joie et une grande liberté. Vous pouvez vous offrir ce que beaucoup serez prêts à payer très cher : du temps. Pourtant le temps ne s’achète pas. Vous offrez et investissez votre temps pour vos enfants… et pour vous. Chères mamans, chaque jour, prenez un temps tout particulier pour vous remplir de la présence de Dieu et du Saint-Esprit, plongez-vous dans la Parole, méditez un verset, créez une atmosphère de louange dans votre foyer. Chaque matin, en toute simplicité, faites-vous belle, coiffez-vous, soyez coquette, maquillez-vous un peu si vous le souhaitez, portez des habits dans lesquels vous vous sentez bien et à l’aise, choisissez des vêtements à la fois beaux et confortables. Ce sont des gestes simples qui peuvent changer votre quotidien, changer votre état d’esprit et vous faire sentir bien dans vos baskets (ou dans vos talons hauts, pour les audacieuses). Vous vous dites peut-être : “mon mari est au travail, les enfants ne vont pas remarquer, alors à quoi bon ?” Faites-le pour vous. Ces quelques minutes de coquetteries, vous feront du bien. La bienveillance commence par soi-même avant d’être transmise à son enfant, sa famille.
Photo de Xavier Mouton sur Unsplash
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