7 ans d’allaitement
Ce n’est pas la journée mondiale de l’allaitement. Mais qu’importe, j’ai envie d’en parler. J’aime les partages spontanés. En septembre, cela fera 7 ans que j’allaite. 7 ans d’allaitement en non-stop. (Oui, vous avez bien lu.) Wow ! Je ne m’étais pas imaginée allaiter aussi longtemps. Et si c’était à refaire ? Je recommencerai tout, sans la moindre hésitation.
J’ai allaité deux fois enceinte. J’ai co-allaité deux fois, pour enfin n’allaiter que mon dernier.
Et au commencement…
Était-ce simple, facile, sans douleur ? J’aimerais pouvoir vous répondre “oui”. Mais ce serait vous mentir. Pour mon aînée, j’ai eu mal. Au début, ce n’était pas facile. J’ai eu des téterelles que j’ai regretté mais j’ai réussi à m’en débarrasser grâce aux précieuses animatrices de La Leche League qui m’ont outillées et soutenues pour que je puisse vivre un allaitement heureux et épanoui. J’ai eu des engorgements. La première fois, j’ai paniqué. Qu’est-ce qui m’arrivait ? Est-ce que je vais toujours pouvoir allaiter ? Est-ce que mon sein allait rester comme ça ? Ça va faire mal encore longtemps ? Comment je fais pour que ça redevienne comme avant ? C’est quoi “drainer” ? Les feuilles de chou, ça marche vraiment ? Etc. Puis, je suis passée au travers des engorgements. Pour mon troisième, j’ai eu des crevasses, j’ai encore eu mal. J’ai tenu bon. Puis, c’est passé. Ça passe toujours.
Je me suis battue, j’ai lu, je me suis questionnée, je me suis remise en question, je me suis outillée et surtout, je me suis écoutée. J’ai écouté mon coeur, mon instinct de maman. Pour rien au monde, j’allais donner un lait qui n’est pas le mien. Je faisais confiance à mon enfant, à mon corps, qui a été parfaitement conçu pour ça. Plus j’allaitais, plus j’étais convaincue que je faisais la bonne chose, plus je me dirigeais vers un sevrage naturel (et plus je dérangeais, mais ça, c’est une autre histoire…).
Le lait maternel c’est de l’or blanc, pur et précieux.
Mylène
Un contact précieux.
Tout contre vous, votre bébé est bien. Il a faim, il est fatigué, il s’est fait mal, il a peur, il a froid ? La nourriture, le réconfort , le bien-être, l’apaisement, la sécurité, la chaleur, l’amour sont là, immédiats. Tout est instantanément prêt. Allaiter est gratuit. Allaiter c’est la liberté. Allaiter est l’un des plus beaux cadeaux que vous faites à votre enfant. Le son apaisant de votre rythme cardiaque, le contact avec votre peau chaude, votre odeur familière apportent à votre bébé tout ce dont il a besoin, le tout réunit en une seule action : l’allaitement. C’est merveilleux n’est-ce pas ?
Vous êtes sa maison. Votre bébé s’abandonne entièrement dans le creux de vos bras. Vivez pleinement ce privilège incroyable. C’est une grâce. C’est si beau et apaisant de voir un bébé apaisé. Vive l’ocytocine. Cette merveilleuse hormone de l’amour, de la confiance et du lien, libérée au moment de la tétée.
Dès son premier instant de vie, ma poitrine a été le premier endroit où mon bébé s’est réfugié. Alors à combien plus forte raison, mon bébé souhaite autant que possible se retrouver là. D’ailleurs, c’est assez fascinant de voir la détermination du nouveau né à aller vers le sein pour téter. C’est intuitif, naturel, spontané… animal.
Allaiter, c’est physiologique et bénéfique pour vous et votre bébé. Et le petit “bonus” que j’offre à mon bambin post 18 mois, 36 mois etc. ne vous concerne pas. J’ai été insultée / persécutée pour avoir allaité “longtemps”. Tout ce jugement m’a affermie dans mon projet d’offrir un sevrage naturel. Rappelez-vous toujours ceci : les saisons sont courtes. C’est quoi 18 mois, 41 mois, 45 mois d’allaitement sur l’échelle d’une vie ?
Je me suis posée les bonnes questions.
- Est-ce que je suis heureuse d’allaiter ? Oui ;
- Est-ce que je suis bien quand je l’allaite ? Oui ;
- Est-ce que mon bébé / bambin est heureux ? Oui ;
- Est-ce que mon mari est en paix avec ce choix ? Oui ;
Alors continuez… l’entourage toxique n’a qu’à bien se tenir.
Laissez parler les mauvaises langues. Vous êtes libres de vivre votre maternité comme bon vous semble. Osez, soyez audacieuses, soyez fières de vos choix et vos convictions. Soyez déterminées, fortes ! Oh oui, vous êtes tellement plus fortes que vous ne le pensez.
Les années s’envolent, ne vivez pas dans le regret. Aussi, ne vous sentez jamais coupable de tenir, porter, bercer ou d’allaiter votre bébé autant que vous le souhaitez. Savourez ces instants, ils ne durent pas…
Que votre journée soit belle et douce.
N. B. : Dans ce post, je partage mon histoire, mon témoignage, mon expérience personnelle. En aucun cas, je juge les mamans qui n’allaitent pas. J’ai suffisamment goûté au jugement pour savoir combien ça fait mal, alors loin de moi cette idée. L’objectif premier de ce post est d’encourager les mamans qui veulent offrir un allaitement non-écourté. J’aimerais que ces mamans vivent le même bonheur que moi, qu’elles puissent se sentir libres de vivre le maternage proximal.
Photo de Blankita_ua
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